Le lendemain nous quittons la ville d’Uyuni (qui est vraiment peu attrayante et presque glauque de nuit) en direction de Potosi et admirons durant 4 heures de magnifiques paysages composés de vallées, canyons et montagnes aux formes inhabituelles. Nous arrivons à Potosi en fin de matinée et tentons de dîner rapidement à l’hôtel. Nous informons le serveur que nous devons partir pour une visite des mines d’ici une heure. « Aucun problème » nous assure-t-il. Nous commandons des soupes en entrée et des pâtes, en nous disant que ce serait très facile à préparer. Après 45 minutes d’attente, nous n’avons toujours rien reçu. Nous commençons à nous impatienter et finalement après 50 minutes, une soupe arrive. Une minute plus tard, un plat de pâte arrive également. Nicolas n’a par contre toujours rien reçu… le serveur ayant visiblement oublié la moitié de la commande. La Bolivie est bon marché mais le service est à la hauteur des prix.


Après s’être équipé de vêtements de sécurité, bottes, casques avec lampes, nous sommes prêts. Nous achetons encore quelques cadeaux pour les mineurs (nous offrons des feuilles de coca et des boissons sucrées mais il y avait également des cigarettes disponibles, de l’alcool ou même de la dynamite). Nous arrivons à la mine et avons un premier aperçu de la vie de mineurs. Certains mineurs ayant déjà terminé leur journée, ils boivent une bière devant des petites baraques misérables, assis dans la poussière avec leurs chiens. L’entrée de la mine ne donne pas très envie je dois dire mais malgré cela nous entrons les quatre avec notre guide. Nous faisons environ 100 mètres dans le couloir principal de la mine, qui fait 1.90 m de haut et 1.5 de large. Il est traversé par un rail pour les wagonnets de minéraux et au plafond on aperçoit des trous par-ci par-là. Je reste bloquée à 100 mètres de l’entrée. Je n’arrive pas bien à respirer (nous sommes déjà à 4000 mètres et en plus sous terre) et j’ai la sensation d’étouffer. Je ressors donc de la mine tant que je peux encore voir l’entrée et j’attends les autres à l’extérieur. Nicolas et ses parents visitent la mine durant plus d’une heure. Ils longent le couloir central sur près de 2km à l’intérieur de la montagne mais également tous les couloirs secondaires, perpendiculaires, qui ont encore moins d’air et qui sont pleins de poussière. Ils restent au niveau du sol, mais observent les trous et les échelles qui permettent aux mineurs de descendre jusqu’à 600 mètres plus bas. Les trous ne sont pas protégés et l’échelle ne commence pas au sommet, mais à environ 1.5 mètre déjà plus bas. Il semble que les mineurs doivent rejoindre l’échelle en s’agrippant aux roches là où ils peuvent. Les mineurs vivent et travaillent dans des conditions difficiles, presque inimaginables.  Après 1h15 de visite, ils ressortent impressionnés par leur visite. Nous nous baladons un peu à Potosi avant de rejoindre notre hôtel pour la soirée.


Le samedi 22 juillet, nous partons le matin en direction de Sucre. Nous voyageons en minibus malheureusement pas assez grand pour nous contenir les quatre avec les valises. Nos pauvres valises finissent donc sur le toit pour la durée du trajet. Avec tout ce qu’elles vivent nos pauvres valises, j’espère qu’elles tiendront le coup. Après 3 heures de route, nous arrivons à Sucre qui est la capitale de la Bolivie (heureusement nos valises sont toujours sur le toit, ouf !). Tout de suite la ville nous plaît car elle est très soignée, dans le style espagnol avec des maisons blanches, des balcons et également beaucoup de verdure. Nous sommes redescendus à 2750 mètres et nous retrouvons avec plaisir des parcs, des arbres et même des palmiers. Dans l’après-midi nous visitons la ville et notamment le musée du textile et le musée national de Bolivie, très intéressants.


Le lendemain, nous partons le matin pour Tarabuco pour visiter le fameux marché du dimanche. Nous avons la journée pour visiter le marché avant de prendre l’avion pour La Paz en fin de journée.


Nous arrivons à Tarabuco et découvrons que le marché est dispersé à travers la ville avec des coins spécialisés en textiles, légumes, viande etc. C’est un marché où les locaux se rencontrent pour faire du troc ou vendre leurs maigres récoltes. Nous sommes choqués par certains stands et notamment la viande ou encore certains stands de personnes âgées qui vendent 2 maïs et 3 carottes. Comment ces gens peuvent-ils vivre avec si peu ? A Tarabuco c’est très mal perçu de prendre les gens en photo et certains locaux se fâchent carrément si par hasard ils nous voient prendre une photo. Après une heure de marché nous en avons vu assez. Il y a tellement de monde, les odeurs et les images sont tellement fortes ou presque choquantes que nous n’en pouvons plus. Il nous reste 3h avant que le chauffeur vienne nous chercher… et il n’y a pas grand-chose à faire à Tarabuco. Nous regrettons d’avoir quitté la charmante ville de Sucre si rapidement. Nous passons en revue tous les restaurants de la ville (c’est-à-dire 2 restaurants) et choisissons le plus touristique. Ce restaurant comporte un plat unique à la carte mais nous mangeons très bien.


Le soir, nous reprenons l’avion pour La Paz. Nicolas rencontre le guide qui lui fait un briefing pour l’ascension du Huayna Potosi qu’il va faire les trois prochains jours.