A Tahiti, nous habitons tout d'abord pour les premiers jours dans un très joli studio au bord d’une plage de sable noir. La majorité des plages sont noires sur l’île de Tahiti en raison de ses origines volcaniques. L’île est belle, mais ne vaut largement pas Moorea, Maupiti ou Bora-Bora. On décide de louer une voiture (le tour de l’île fait quand même plus de 150km) et on décide de faire du stop depuis notre studio jusqu’à l’agence de location (il n’y a pas de taxis). On sent vite qu’on est plus sur les petites îles où tout le monde se connaît et tout le monde s’entraide. Personne ne s’arrête… jusqu’à ce qu’une jurassienne nous accoste et nous propose de nous emmener. Eh ben !


Nous recevons une voiture, qui doit être la moins puissante qu’on ait jamais conduit. Elle peine même à plat malgré le fait qu’elle est relativement neuve. On part donc à la découverte de l’île. C’est une journée chargée car il y a les élections législatives françaises ce samedi-là à Tahiti. Apparemment, ici les couleurs sont importantes… dans chaque village, à côté de la mairie, des groupes de « supporters » sont massés au bord de la route avec des drapeaux de couleurs selon leur parti politique. On comprend donc qu’il y a les rouges, les bleus, les oranges (en minorité) et les verts. Par contre les visages des candidats ne sont pas très présents. Au supermarché, « en raison des élections, la vente d’alcool est interdite toute la journée »… il faut croire qu’ici ils sont sensibles à l’alcool (ou alors ils en consomment vraiment trop).


Au sud de Tahiti, sur la presqu’île de Tahiti-iti, nous allons visiter la « vague éternelle » Teahupoo, connue également pour être la vague la plus grande, la plus dangereuse mais aussi la plus photogénique du monde. Elle peut faire jusqu’à 10 mètres de haut, mais malheureusement pour nous, aujourd’hui elle ne fait que 1.5 mètre… et vu qu’elle se brise à environ 500 mètres du rivage…on ne voit quasiment rien ! dommage. Des bateaux proposent bien des excursions, mais pour voir une vague de 1.5 mètre, ça ne nous tente pas. La saison n’est pas idéale il faut croire.


Le tour de l’île est sympa et nous prend la journée car nous nous arrêtons un peu partout. Les paysages sont par contre moins grandioses que sur les îles et le nombre hallucinant de voitures enlève un peu de charme. Après notre mois en Polynésie, nous trouvons que Tahiti ressemble plus à une île-métropole, qu’à une réelle île polynésienne. Nous avons la chance par contre de voir le marché de Papeete, qui vaut le détour et qui nous permet d’acheter encore quelques souvenirs.


Nous décidons de faire notre dernière plongée pour notre brevet PADI à Tahiti. Nous trouvons donc un club et partons plonger au large de Papeete. Nicolas est ravi car nous allons plonger sur une épave de la 1ère guerre mondiale, où normalement on peut voir un requin dormeur de 4m. Pour arriver au site de plongée, nous embarquons à bord d’un zodiac où nous sommes environ 20 personnes. La marée est basse et nous naviguons entre des bancs de coraux et des fonds plus profonds… tout à coup, le « capitaine » fait une fausse manœuvre et…boum ! nous voilà encastré dans des coraux à pleine vitesse… le choc est rude et le bateau bien coincé… tout le monde débarque en palmes et on pousse le zodiac pour le sortir de ce mauvais pas. Après 10 minutes, nous voilà repartis…


La plongée se passe très bien, nous plongeons à 18 mètres et les fonds sont magnifiques. Nous ne pensions pas trouver autant de coraux et de poissons au large de Papeete, mais c’est une plongée qui vaut la peine. L’épave est sympa à visiter et heureusement le requin dormeur n’est pas là (Nicolas était bien déçu). Nous nous entraînons également à indiquer notre présence avec un parachute à gonfler sous l’eau et à expédier à la surface. C’est un exercice qui nous fait bien rire, car nous sommes encore maladroits. Bref, après 6 plongées et notre théorie en poche, nous voilà certifiés Padi Open Water. Yes !


Après 3 jours passés dans le studio, nous changeons d’hôtel pour les deux dernières nuits. Ce changement n’est pas idéal, mais nous avons dû changer nos réservations d’hôtel suite à des changements de vols entre les îles. Quoi qu’il en soit, nous avons un hôtel de luxe pour les deux derniers jours à Tahiti où nous avons réservé une chambre avec vue océan. Nous arrivons et recevons même un « upgrade », une chambre avec jacuzzi au premier étage. Super à priori, sauf que la chambre donne sur des toits et non pas sur l’océan… Nicolas repart de ce pas à la réception pour avoir des explications. L’hôtel nous propose une autre chambre avec une vue partielle sur l’océan et nous assure que le reste de l’hôtel est complet. Il existe bien une chambre de luxe mais il nous faut payer 50% de plus. Ça ne décourage pas Nicolas qui tient bon. Finalement après 2h de négociations, le manager arrive et nous recevons la chambre premium, plus grande et surtout avec pleine vue sur l’océan… pour 0 chf de plus ! … ça valait la peine de négocier !


Nous voilà donc dans un super hôtel pour notre dernier jour à Tahiti. Nous profitons de la piscine, de la plage et du soleil, avant de nous envoler pour l’île de Pâques.