Le vol pour l’île de Pâques décolle à 2h du matin. Nous avions un avion tout neuf avec pleins de bons films et c’était tentant de regarder la télé plutôt que dormir. Mais comme le vol ne dure que 4h45, et que la journée commence dès l’atterrissage, nous décidons de dormir 2 heures.  Nous avons atterri à Rapa Nui (nom officiel de l’île de Pâques). Après un petit coup de stress à cause de la valise de Nicolas que nous ne trouvions plus, nous passons la douane. Malheureusement pour nous, le miel n’est pas admissible dans le pays et nous sommes obligé d’abandonner notre super miel Manuka, acheté chèrement en Nouvelle Zélande (après une fouille complète de ma valise…qui m’énerve grandement). Nous sommes par contre agréablement surpris de trouver un chauffeur qui nous attend (nous pensions devoir louer une voiture). Le cadre est fixé rapidement car il ne parle que l’espagnol… avec notre niveau de débutant, ça promet !


On baragouine quelques mots et on découvre vite que les gens d’ici parlent lentement pour se faire comprendre. Etonnement ça ne va pas trop mal…enfin, on les comprend plus ou moins… répondre est encore une autre histoire !


Pour éviter d’avoir le contre-coup du voyage, on décide de partir visiter l’île directement. On se lance à pied et on décide de grimper sur un volcan au sud du village Hanga Roa. On découvre une île de Pâques différente de ce à quoi nous nous attendions. Le village est très soigné, il y a des petites boutiques et des cafés tout au long de « l’avenue principale » et ça semble même mieux entretenu qu’à Tahiti. Assez vite, on se fait suivre par un nouveau « pot-de-colle » à quatre pattes, (c’est déjà le n°8 depuis le début des vacances) et il nous suit durant une bonne heure de marche.


Les chemins sont bien indiqués et on grimpe sous un temps très agréable. 22-23 degrés, avec du soleil et du vent. On est étonné par la végétation qui ressemble plus à l’Europe qu’à un pays tropical.

Le sommet du volcan est magnifique, avec une vue sur le cratère dans lequel il y a un lac/marécage. Au sommet nous pouvons également découvrir le premier lieu sacré de l’île et le fait de surplomber l’océan, nous fait réaliser qu’on est vraiment au bout du monde. Il n’y a aucune terre ou île à moins de 2000km à la ronde. On redescend juste à temps pour voir le coucher de soleil sur les « Moai », les fameux guerriers de l’île de Pâques. C’est splendide !! Ces Moai sont vraiment impressionnants, surtout que l’on ne peut pas s’imaginer comment ils sont arrivés là.


Nous sommes épuisés par les 25 km parcourus… on voulait faire une journée relax, mais finalement l’envie de découverte a pris le dessus. 


Le lendemain, nous partons avec le chauffeur qui nous emmène visiter le centre de l’île. Certaines routes de l’île ne sont pas goudronnées…et même celles qui le sont, ont des trous énormes ! Toutes les voitures que nous voyons sur l’île sont des 4x4.


Notre chauffeur nous dépose et nous longeons la mer pour rentrer jusqu’à Hanga Roa. Nous découvrons d’autres « Moai » et également des anciens villages et des caves de l’époque. Cette partie de l’île me plaît moins, car elle est terrifiante. Il y a un côté mystérieux et une énergie particulière dans ces endroits. Il faut dire que les nuages noirs et la pluie n’arrange pas mon sentiment. Nous sommes également surpris de voir la quantité de chevaux sauvages qui peuplent l’île, ainsi que la taille des vaches chiliennes, impressionnantes !


En fin de journée, nous expérimentons également les supermarchés du village… l’expérience est assez unique ! Sur « l’avenue principale », il y a des supermarchés tous les 50 mètres… il doit y en avoir pas moins de 8-9… par contre ils sont minuscules et ne vendent que certaines choses bien spécifiques. On se retrouve donc à acheter un paquet de pâtes dans le premier, des avocats dans le second, des fruits et de l’eau dans le troisième, de la sauce tomate dans le quatrième etc… faire les courses prend du temps…parfois, il faut même réveiller les vendeurs qui font la sieste et qui nous baragouine un prix incompréhensible… et surtout, on doit se contenter de ce que l’on trouve !


Demain, nous aurons une voiture et nous irons visiter l’autre partie de l’île, là où se trouvent les plus grands et les plus impressionnants « moai ».


Malheureusement notre connexion internet ne nous permet pas de poster de photos. Il faudra attendre quelques jours que nous rejoignions le Chili.