Nous terminons notre visite de l’île de Pâques avec un tour de l’île en voiture. Nous voulions nous rendre au bout de l’île pour le lever du soleil sur les Moai’s, mais malheureusement à 6h00 le matin il pleut à verse.


On part donc visiter l’île avec notre petit 4x4, qui nous est bien utile étant donné l’état des routes et des parkings. A Rano Raraku, un ancien volcan éteint, on peut visiter le site de production des fameuses statues. Toutes étaient produites ici, à flanc de montagne. Elles étaient, semble-t-il, taillées couchées, avant d’être redressées et transportées. La taille des statues est impressionnante et certaines peuvent peser jusqu’à 80 tonnes. Comme il n’y a pas d’arbre sur l’île pour faire rouler les statues, le transport de ces géants reste un mystère.


Sur l’île de Pâques, les paysages sont essentiellement constitués de trois couleurs : le bleu (la mer, le ciel), le noir/brun des roches volcaniques et des Moais et le vert de l’herbe.


Nous découvrons également la seule plage de l’île, qui est étonnement de sable blanc. Nous sommes même tentés par une baignade, mais malheureusement une averse imprévue nous fait changer d’avis.


Nous repartons le lendemain pour le Chili avec un super vol à bord de LATAM et atterrissons à Santiago dans la soirée. Nous profitons d’avoir un hôtel dans un super quartier pour manger une pizza (ça fait du bien après tout ce temps) et déguster leur fameux pisco Sour.


Le lendemain matin, nous rencontrons Colette, une amie d’enfance, qui travaille à Santiago comme expat depuis quelques mois. Elle nous sert de guide pour notre visite de la ville, ce qui est très agréable, surtout que les chiliens ne parlent pas un mot d’anglais.


Nous n’avions pas d’attentes particulières concernant Santiago et sommes surpris en bien par cette ville. Le centre-ville est très animé avec des petites rues et des cafés. Ça donne envie de flâner et de s’arrêter un peu partout. Nous profitons du grand soleil pour grimper au sommet du Cerro San Cristobal, une colline qui domine la ville avec une vierge au sommet (on se croirait à Rio). Santiago est entourée de tous les côtés par les Andes, avec certains sommets à plus de 5000 mètres, très impressionnant panorama !


Nous goûtons la boisson national Mote, qui se veut très rafraîchissante, à base de blé cuit et de pêche séchée. Ça ressemble un peu au sirop que nous pouvons trouver dans les conserves de fruits séchés, mais en bien plus (trop) sucré.


Les chiliens nous surprennent par leur petite taille. Je suis à nouveau une des plus grandes du métro, ce qui est une situation assez rare il faut dire. Ils sont également tous bien bâtis et nous sommes surpris par le peu de gens « fit ». Nous apprenons que ceci est principalement dû au fait qu’ils adorent les sodas et en consomment énormément (ils sont moins chers que l’eau). Ils sont également fan des centre commerciaux et nous allons par curiosité faire un tour dans le grand « mall » de Santiago pour voir à quoi ça ressemble. Quel choc ! Il y a des gens partout partout partout. Ils font la queue aux escalators, aux entrées de magasins et c’est une lutte de tous les instants pour avancer. Nous ne tenons pas longtemps dans cette foule et sommes contents de retrouver le quartier sympathique de l’hôtel.


Le soir, nous dégustons d’excellents tapas et apprenons de nouvelles techniques de négociations applicables en Amérique du Sud. Ici, il ne faut surtout pas négocier en « frontal », mais il faut plus jouer sur les sentiments et jouer la pauvre personne toute embêtée. Cela semble fonctionner lorsque le serveur renverse un pisco sour sur la nouvelle doudoune de Nicolas et que Colette négocie un rabais sur la facture.


Le lendemain matin, nous partons juste Nicolas et moi, en direction de Valparaiso. C’est une ville portuaire à 1h30 de bus de Santiago. Les bus sont vraiment d’excellente qualité et le trajet ne nous coûte rien du tout (20 chf aller-retour pour les deux).


Nous nous attendons à découvrir une ville de Valparaiso très colorée et pittoresque avec des petites rues sympas et mignonnes. Nous déchantons assez vite en arrivant. La ville est très sale et semble quasi déserte. Il y a très peu d’animation et les quartiers sympas se limitent à quelques rues au centre. Il est vrai qu’il y a des graffitis sur pratiquement tous les murs qui donnent un certain charme à la ville, mais l’ensemble n’est pas aussi coloré que prévu. Nous découvrons aussi que les chiliens sont des fous du volant. La ville est très pentue, mais cela ne décourage pas les taxis de foncer comme des dingues sur les pavés et dans les ruelles étroites.


Nous expérimentons notre premier tremblement de terre chilien également à Valparaiso. Il est 7h30 le matin, nous dormons, lorsque tout à coup il commence à y avoir des bruits de craquements et tout commence à trembler. La lampe au-dessus du lit nous fait particulièrement peur car elle se balance de façon impressionnante. Heureusement, le temps d’être complètement réveillé, les tremblements ont cessé et il n’y a pas de réplique. Nous apprenons par la suite que c’était un tremblement de terre, de magnitude 4.9 sur l’échelle de Richter. Nous sommes contents de ne pas en avoir vécu un de magnitude 7. C’est déjà assez effrayant comme cela. A Valparaiso il y a des tremblements de terre régulièrement et dans les 4 derniers jours il y en a déjà eu 3. Avec cette fréquence, difficile d’y échapper.


Ce jour-là, nous découvrons que Nicolas a oublié sa carte de débit au bancomat à Santiago lors du retrait de cash le jour précédent (ils donnent d’abord l’argent ici et la carte tarde à ressortir du bancomat). Nous rentrons donc de Valparaiso et nous rendons à la banque pour rechercher la carte. Là, nous devons appeler la sécurité par téléphone, ce qui se révèle être une tâche particulièrement compliquée vu notre espagnol. Finalement après quelques heures d’attente et d’explications nous récupérons la carte. Ouf !


Nous profitons d’une dernière soirée à Santiago avant de reprendre un vol pour Lima très tôt le matin du 13 juin. Nous passons notre journée dans l’avion, puis à l’aéroport de Lima, où nous attendons le vol suivant qui nous amènera au nord du Pérou, vers Mancora et vers des climats plus estivaux.