Nous atterrissons à Piura au nord du Pérou et prenons un bus pour Mancora, à 3h de route encore plus au nord. Nous y arrivons à la mi-journée et sortons du bus avec nos bagages. Nous cherchons un taxi mais à Mancora, cela n’existe pas. Il y a uniquement des tuk-tuks qui transportent les habitants et touristes à travers la petite ville. Le chauffeur de notre tuk-tuk attache nos deux valises tant bien que mal à l’arrière du tuk-tuk et nous voilà partis. Nous sommes tellement lourds avec les valises que le tuk-tuk n’avance quasi plus.


Pour 2CHF, nous traversons la ville de Mancora pour arriver à l’hôtel et c’est le choc pour moi. Ce n’est plus du tout le même monde qu’au Chili. Mancora est une ville balnéaire de 10'000 habitants, traversée par la route Panamericana. Hormis cette route, aucune des rues du village n’est goudronnée. Il y a donc de la poussière, du sable partout et des tuk-tuks qui klaksonnent et qui zigzaguent entre les piétons. Les maisons ne sont pas toutes en dur. Certaines (la plupart) sont en terre, en tôle ou en bois et tiennent debout je ne sais pas comment. Il y a également des chiens partout et l’odeur n’est pas toujours agréable non plus.


Nous arrivons à notre hôtel et sommes agréablement surpris. Il est en bord de mer et en dur, bien soigné et les chambres sont propres. Nous découvrons que la propriétaire est suisse et qu’elle est venue habiter ici avec son mari, péruvien, il y a un an. Nous sommes également soulagés de pouvoir parler autre chose que l’espagnol avec eux.


Nous passons notre premier après-midi à organiser notre séjour péruvien. Nous rencontrons notre prof d’espagnol, qui s’appelle Luz, et également le gérant de l’école de surf, qui lui s’appelle Persil (il nous dit lui-même qu’il s’appelle « like a vegetable »). Nous organisons donc deux heures de surf pour le lendemain, ainsi que 4h d’espagnol et 1h de salsa. Notre programme est chargé pour les 10 prochains jours.


Nous sommes surpris le premier soir de découvrir des crickets partout. Il y en a même dans les magasins, sur toutes les étagères, dans notre chambre, dans les restaurants. Nous apprenons qu’il y a eu une pluie de crickets il y a quelques jours et que du coup c’est l’invasion. Nous passons une bonne partie de notre première soirée à chasser les crickets hors de la chambre. L’avantage, c’est qu’ils mangent les moustiques et que du coup, pour le moment nous n’avons aucune piqûre.


Notre premier cours de surf a lieu à 9h00 le lendemain de notre arrivée. Nous avons chacun un prof privé. Mon prof est le stéréotype même du surfeur et apparemment un passionné des vagues. Il m’explique en 2 minutes comment me lever sur la planche et ensuite c’est déjà parti pour la pratique. A peine suis-je à 30 mètres du bord, qu’il me pousse déjà dans ma première vague (que je n’ai même pas eu le temps de voir arriver). Heureusement j’arrive à me lever et je surfe fièrement ma première vague, yes !!! Mon prof n’arrête pas, je n’ai pas une minute de répit et sans arrêt je surfe les vagues, je nage vers le large, je surfe, je nage etc. Je suis épuisée. En parallèle, Nicolas suit son deuxième cours de surf avec un prof fainéant, qui lui préfère faire des pauses que surfer. Nicolas se retrouve donc à devoir attendre la vague que son prof juge idéale, et qui tarde souvent à arriver. Après une heure, je suis épuisée et obligée de m’arrêter alors que Nicolas est encore en pleine forme et motivé à continuer. Très intéressant premier cours et je dois dire que c’était une super expérience de glisser sur ces vagues.


Nous enchaînons avec notre premier cours d’espagnol dans l’après-midi et apprenons les bases durant 4h00. Nous n’avons plus l’habitude de rester concentré si longtemps et sommes contents de terminer l’espagnol pour passer au cours de salsa. Nous rigolons à apprendre ces pas, qui nous semblent vraiment techniques. Nous sommes contents des premiers progrès déjà accomplis durant cette journée.