Nous voici déjà depuis presque une semaine à Mancora et nous nous sommes gentiment habitués à la vie péruvienne. Nous avons fait de supers progrès en espagnol et sommes capables de tenir de petites conversations avec les locaux, au restaurant ou avec nos profs de surf. Ces deux semaines de cours intensifs nous donnerons une bonne base pour la suite de notre voyage en Amérique du sud.


La salsa nous occupe bien aussi, et on rigole beaucoup à apprendre ces pas. On peine encore à entendre le rythme de la musique, mais ça vient gentiment. En tout cas ça nous permet de bien décompresser après l’espagnol.


On a exploré un peu la ville de Mancora avec sa plage de surf, sa rue principale et ses nombreux restaurants (qui ressemblent plutôt à des bui-bui). Ici, nos repas de midi nous coûtent 3 chf, avec une entrée, un plat principal et un jus de fruit. Ce n’est pas de la haute gastronomie (loin de là), mais on goûte quelques spécialités locales. On a notamment testé les bananes vertes grillées ou encore le fameux et connu Ceviche (c’est censé être du poisson cru, mais on soupçonne d’avoir reçu du poulpe et non pas du poisson vu la texture). Ici, si on demande des légumes, on reçoit des pommes de terre ou encore mieux, des frites. Il est donc normal d’avoir du riz avec des frites ou des spaghettis avec du riz.


Heureusement la nourriture de notre hôtel est vraiment super et on se régale lorsque l’on peut y manger. Ces derniers jours ont été un peu difficile car l’invasion de grillons empêchait de manger dehors et la cuisine était donc fermée. La nourriture est bonne, mais on a quand même vu un des chiens malades de l’hôtel lécher un thon fraichement coupé (et posé sur une table)… le thon est donc à éviter pour les prochains jours !


C’est un réel parcours du combattant de se rendre en ville en période « d’invasion de grillons ». Ils sont partout et volent surtout autour des lampes. Ils nous foncent dedans à pleine vitesse et cherchent à se réfugier au chaud, sous les habits. Il y en a des milliers partout, c’est impressionnant. Dans la chambre, on fait la chasse le soir avant de se coucher, car apparemment ils mangent même les habits (pourvu qu’aucun ne soit rentré dans la valise).


En ville il y a plusieurs bancomats qui distribuent de l’argent sous forme de billets de 100 soles péruviennes. C’est pratique d’avoir des grosses coupures, sauf que la plupart des magasins et restaurants n’acceptent tout simplement pas les billets de 100 soles (30 CHF). Dans les magasins il est donc courant de se voir refuser la vente d’une bouteille d’eau car ils n’ont pas la monnaie pour rendre. Même dans un restaurant alors que le repas coûtait 60 soles, la serveuse a dû courir à la banque pour changer le billet. 


A Mancora les touristes ne passent pas inaperçus. C’est donc normal d’être au restaurant en train de manger et d’avoir par exemple Persil (le propriétaire de l’école de surf) qui s’invite à la table et qui se commande aussi une assiette. Ça se fait comme ça ici et tout le monde reçoit le surnom « amigo » ou « my friend » (à prononcer avec le « r » roulé).


La propriétaire de l’hôtel (qui est suisse) nous raconte les difficultés du quotidien au Pérou. Il n’est pas toujours facile d’employer des péruviens, car ils ont une autre relation au travail. Cela arrive souvent que les employés ne viennent simplement pas travailler un jour ou l’autre. C’est normal et l’employeur n’a donc aucune garantie d’avoir ses employés le lendemain.


Elle nous explique également que dans la ville, il y a bien un médecin pour les urgences et un vétérinaire, mais les deux sont trop jeunes pour avoir pu faire des études, difficile donc d’avoir confiance dans ces cas-là. Souvent ils font des tests avec les médicaments, en donnent un aléatoire et voient si la maladie est partie ou pas. En cas de problème grave, il faut donc se rendre dans l’hôpital le plus proche à 3h d’ici.


Nous avons également été invité à un barbecue familial dimanche par notre prof d’espagnol. Nous nous attendions à un barbecue de type « occidental » avec un grill où les invités amènent chacun quelque chose à griller et où il y a plein de monde. Eh ben, ce n’était pas exactement comme cela. Nous arrivons chez elle et découvrons qu’il n’y a pas l’eau courante, ni l’électricité. La prof demande à Nicolas s’il peut allumer le feu avec le bois à disposition. Nicolas essaie bien, mais le bois en question est constitué de rosiers avec des épines de 5-6 centimètres. Il n’y a pas de papier ou d’allume-feu, mais il y a de l’herbe et apparemment ici c’est commun de l’utiliser pour allumer un barbecue. Ils n’ont malheureusement plus que 3 allumettes et c’est critique de réussir à faire partir le feu correctement. Heureusement à la troisième tentative, le feu part et nous pouvons griller nos légumes et crevettes. L’organisation des péruviens n’est pas la même que la nôtre. Au moment où le feu était parfait pour les grillades, ils ont pensé à aller acheter du poulet. Le temps que le mari revienne avec le poulet, le feu était faible. Ils finiront par manger leur poulet « rosé ».