Nous terminons notre séjour à Mancora après 2 semaines intenses d’espagnol et de Salsa. Nous avons appris pas mal de pas et pouvons danser une chanson sans problème. Nous avons encore quelques problèmes de rythme (selon notre prof), mais à notre avis, c’est la prof qui ne sait pas compter (elle est tellement à contre-temps parfois, ça ne peut pas être juste).


Enfin, nous sommes contents de notre premier séjour Péruvien et repartons en direction de l’Equateur et la ville de Guayaquil. Le voyage se fait en bus, et nous avons réservé des sièges 1ere classe. C’est plutôt confortable, avec même une télé et un plateau repas. J’avoue que j’avais lu pas mal de choses sur Internet concernant le passage de la douane entre le Pérou et l’Equateur, et je redoutais un peu ce moment du voyage. Cette douane est réputée pour être une des plus problématique d’Amérique du Sud, surtout en raison des vols et des arnaques envers les touristes. Après 3h30 de bus, nous arrivons à la frontière et on est content de voir que notre compagnie de bus a un itinéraire qui passe par un autre poste de douane que le « classique ». Nous devons donc simplement faire la queue du côté du Pérou pour obtenir le tampon de sortie, puis refaire la queue du côté de l’Equateur pour obtenir le tampon d’entrée, et c’est reparti sans aucun problème. Ouf !


Nous traversons le sud de l’Equateur en direction de Guayaquil et admirons les plantations de bananes à perte de vue. C’est impressionnant ! Il y a également des champs de canne à sucre et quelques petits villages, mais sinon pas grand-chose.


Nous avons un petit choc à notre arrivée à Guayaquil, car nous ne sommes plus habitués à être dans des grandes villes développées. Ça change des rues en terre de Mancora. La ville nous paraît étonnement très développée, du moins les quartiers autour de l’aéroport, et nous profitons des tapis de course du 17ème étage avec une superbe vue sur la ville.


Nous décollons de Guayaquil à 11h en direction des Galapagos. Le voyage dure 2h00 et nous nous réjouissons d’arriver pour visiter la première île. Après 2h00 nous atterrissons bien à l’aéroport des Galapagos, sous l’œil observateur d’un iguane (joli accueil). L’entrée aux Galapagos est très réglementée et nous attendons 1h30 pour passer le « contrôle » (qui consiste à payer 250 Chf et à ouvrir son sac).


L’aéroport étant situé sur un petit îlot, nous sommes obligés de prendre un bus (que nous attendons 45 minutes) qui nous emmène au ferry (que nous attendons 20 minutes), qui nous emmène au bus sur l’île principale (dans lequel nous attendons 40 minutes avant de démarrer). Ce dernier bus traverse l’île principale de Santa Cruz pour nous emmener à Puerto Ayora, la ville principale (1h de route quand même). Nous avons donc atterri à 12h, mais n’arrivons à l’hôtel qu’environ 4h30 plus tard… c’est assurément le plus long transfert aéroport-hôtel de notre voyage. A l’hôtel nous recevons une chambre aveugle (sans fenêtre) et il faut les talents de négociateur de Nicolas pour nous obtenir une chambre correcte. Epuisés par le voyage, nous nous baladons un peu en ville et découvrons les premiers pélicans et iguanes au bord de l’eau.


Le lendemain, nous évaluons les options pour notre séjour sur les îles (croisière, ferry, excursions) et nous organisons pour les prochains jours. L’après-midi, nous partons à la découverte de Tortuga Bay, une plage à côté de Puerto Ayora sur laquelle les iguanes marins viennent bronzer. C’est vraiment incroyable de pouvoir observer ces animaux d’aussi près. Nous voyons également notre première tortue, ainsi que des blue-foot-boobies (oiseaux aux pieds bleus).


Pour notre deuxième jour, on décide de louer des vélos pour aller découvrir les tortues géantes des Galapagos. Il nous faut pédaler 50 km aller-retour, ce qui nous semble tout à fait faisable. On reçoit de très beaux VTT et c’est parti. Assez vite, on se rend compte que les premiers 25km seront que de la montée. Avec le temps lourd et humide on souffre, mais finalement l’effort est récompensé lorsqu’on arrive à la réserve des tortues. C’est incroyable le nombre de tortues qui se baladent dans la nature là-bas. On peut se promener au milieu des prairies et forêts et observer les tortues dans leur environnement naturel, c’est superbe ! Elles sont énormes et de près c’est très impressionnant, ça fait même presque peur quand elles bougent (même si, à la vitesse où elles vont, on aurait le temps de les distancer sur 2 mètres déjà). Sur l’île, il est obligatoire de maintenir une distance de 2 mètres pour ne pas les effrayer.


Les tortues des Galapagos se nourrissent essentiellement d’herbe/végétaux, mais aussi de petites pommes typiques d’ici, qui sont très toxiques pour l’homme, mais que les tortues peuvent digérer. Elles grandissent pendant près de 150 ans avant d’atteindre la taille adulte. C’est assez fou de se dire que les tortues qu’on a croisées, sont nées pour la plupart dans les années 1800 encore.


Dans l’après-midi, on décide de poursuivre notre tour à vélo, et on est motivé à aller visiter deux cratères de volcan de la région. Malheureusement 1km après le parc des tortues, en pleine montée, la chaîne du vélo de Nicolas casse net. On a donc une chaîne en deux morceaux et 25 km à parcourir pour retourner en ville. On essaie de la réparer avec le seul outil à disposition : un couteau suisse. On fait plusieurs essais, avec peu de succès. Un homme qui passe par là, nous propose d’appeler un taxi, ce que nous acceptons avec plaisir. On effectue une nouvelle réparation, qui semble tenir et on commence à longer gentiment la route, à la rencontre du taxi. Etonnement la chaîne tient bon. Après 45 minutes, on doit se rendre à l’évidence, le taxi n’arrivera jamais. On tente donc le retour sur la ville. Heureusement pour nous, la route fait pratiquement que de descendre sur les 25 prochains kilomètres et Nicolas ne doit pratiquement pas pédaler. On arrive donc en ville 1h30 plus tard, épuisés mais contents ! Quelle journée !


Au magasin de vélo, ils ne sont pas surpris de voir la chaîne en 2 morceaux… c’est « normal ».

Le soir, on se console devant un super souper et on mange le Bruju, le poisson local équatorien. Il est tout orange, rose avec une énorme tête et est servi dans du papier alu grillé au four. Très fort au goût mais excellent !