Nous passons 4 jours à Bora-Bora et avons la chance de voir tous les aspects de l’île. Pour notre premier jour, les propriétaires de notre pension nous ont proposé d’aller passer une journée dans un hôtel 4-5*, où nous pouvons profiter de toutes les installations (piscine, jacuzzi, plage, parasols et chaises longues) à condition de manger au restaurant de la plage à midi. On accepte évidemment et nous voilà donc à passer la journée dans un superbe hôtel avec bungalows sur pilotis et eau turquoise où on fait semblant d’être client (surtout quand le directeur nous demande si on est bien installé). Il faut savoir que le prix d’entrée d’une chambre dans les hôtels avec bungalow sur pilotis est de 1000-2000 chf par nuit, ce qui est bien au-dessus de notre budget « Tour du monde ». On se contente donc de faire semblant d’être client (ce qui est en soit bien plus drôle).


Nous habitons dans une pension où nous avons notre propre bungalow. Les propriétaires sont des vrais « parents poules », ils nous suspendent même la lessive (à peine la machine est terminée) et la femme a même cuisiné des frites à Nicolas avec un argument de choix « vous savez, ici à Tahiti les gens mangent que des cochonneries… au moins chez nous, on mange sainement »… effectivement !

Nous passons un excellent séjour qui vaut un hôtel 4*.


Pour notre deuxième jour, nous partons à la découverte de l’île à vélo. Bora-Bora est constituée d’une île principale et de 3-4 motus (îlots) où sont situés les hôtels de luxe. Ces îlots ne sont pas accessibles pour le public et seuls les clients des hôtels y ont accès. Sur l’île principale, les routes sont en mauvais état… on peine à vélo surtout qu’il fait plus de 30 degrés. Nous faisons le tour de l’île (32km) et croisons qu’UNE seule plage publique. On est très surpris, car on s’attendait à voir des plages tous les 500 mètres. Eh bien non. Le bord de mer est plutôt constitué de cailloux et dans l’eau ce sont des coraux, pas idéal pour aller pieds nus. Les belles plages de sable blanc sont réservées aux hôtels de luxe, ce que nous trouvons bien dommage. Sur ce point, Maupiti est largement supérieure ! On se rend compte de l’attractivité touristique de l’île également au niveau des prix. Il est facile de payer un souvenir 2-3x plus cher que sur une autre île. Malgré cela, l’île reste magnifique et nous pédalons avec plaisir.


Nous décidons également de faire une plongée à Bora-Bora et trouvons un club de plongée qui nous semble très bien. La plongée se passe bien, mais nous tombons sur un moniteur qui est très « olé-olé », ce qui n’est vraiment pas rassurant pour nous, étant donné notre niveau. Une fois arrivé au point de plongée, le moniteur nous jette les gilets à l’eau avec les bouteilles « allez, on les enfile et on descend »… euh… on décide de le faire attendre pour respecter ce que nous avons appris…et 10 minutes plus tard, on est enfin prêt. On descend à 18 mètres cette fois-ci (toujours sans problème pour les oreilles, yes !!) et on voit une flottille de raies léopard, magnifique. Le moniteur semble passionné par ces raies et on passe 40 minutes à rester quasi immobile sous l’eau. En voyant les récifs alentours avec la multitude de poissons, on est un peu déçu de ne plus avoir de temps pour explorer. Une plongée intéressante mais mitigée au niveau du moniteur ! On espère avoir plus de chance pour la prochaine à Tahiti.


Le 1er juin, nous reprenons l’avion pour Tahiti et arrivons sur l’île principale en fin de journée. Là, nous avons un choc : des embouteillages, des supermarchés, des boutiques… tout ce que nous n’avions pas vu durant 3 semaines sur les îles. Ça fait bizarre de revenir à la civilisation !