Nous repartons de Maupiti par avion, en direction de Raiatea. L’expérience de l’aéroport est à nouveau unique. A Maupiti, les avions dictent la vie des habitants de l’île. Tout le monde connaît les horaires des avions qui arrivent ou repartent car c’est là que beaucoup d’habitants doivent travailler (le reste de la journée ils s’occupent autrement). La propriétaire de pension va par exemple à l’aéroport récupérer/amener des touristes, son mari y va pour chaque vol car il est pompier, d’autres habitants s’occupent de la navette, du snack, des bagages… ou encore certains vont simplement à l’aéroport pour aller chanter avec l’ukulele. On fait donc le check-in sous les cocotiers et 5 minutes avant le décollage, tout le monde embarque. Il n’y a bien entendu pas de contrôle de sécurité.


Les vols sont très courts, 15 minutes pour passer d’une île à l’autre, mais c’est le seul moyen de voyager entre les îles (les bateaux ne naviguent plus). On arrive donc à Raiatea et on est accueilli par le propriétaire de notre lodge. Enfin, le propriétaire est un homme transformé en femme, qui s’appelle désormais Perla, et qui tente de faire la bise à Nico (sans succès). Pas toujours évident de s’adresser à elle au féminin, étant donné qu’elle a encore une barbe. Enfin, l’accueil est très sympathique et le lodge également. Nous ne restons qu’une seule journée à Raiatea, escale obligatoire au niveau des vols avant de continuer vers Bora Bora.  


Nous profitons de notre séjour à Raiatea pour assister à l’élection de Miss et Mister Raromatai. Cette élection élit la plus belle et le plus beau polynésien des îles (sauf Tahiti et Moorea). On nous explique que cette compétition se base uniquement sur l’apparence et vraiment pas sur le QI, contrairement à Miss Tahiti où les candidates ont un niveau intellectuel plus développé (ils sont relativement critiques envers eux-mêmes). Cette élection est LA fête de Raiatea de l’année et les polynésiens sont sur leur trente-et-un. Robes, magnifiques couronnes et colliers de fleurs pour les femmes, chemises à fleurs pour les hommes. Nous nous y rendons en vélo et en tongs et faisons un peu tâche du coup, mais tour du monde oblige, on ne transporte malheureusement pas une garde de robe de gala avec nous.


On découvre que les polynésiens aiment beaucoup manger et surtout boire. Et le lendemain matin à 9h00 alors qu’on se rend à l’aéroport, il y a encore beaucoup de jeunes dans les rues qui fêtent ou boivent encore…la nuit a été longue !


Nous atterrissons à Bora Bora après un court vol de 15 minutes. L’aéroport est à nouveau situé sur un petit motu (îlot) et une navette nous amène sur l’île principale où nous rejoignons notre pension.

Dès demain, nous partirons à la découverte de l’île qui semble magnifique et plus développée que Maupiti.