Vendredi 28 avril 2017 

Réveil sous la pluie, il fait gris. Nous décidons de faire route vers Picton afin de prendre le bateau pour l’île du nord. Le temps est vraiment maussade et après les 3h de route, on décide simplement de s’arrêter dans un camping à Picton et de se reposer. C’est fou comme ça fait du bien d’avoir un après-midi relax !! Premier jour sans réelle visite depuis le début de notre voyage. On se met en mode « larves ». 


Samedi 29 avril 2017 

Le ferry pour Wellington qu’on a pu réserver part seulement à 19h00. On passe donc la journée à Picton…mais comme il n’y a pas grand-chose à faire, on a vite fait le tour (la ville compte une seule rue qu’on peut faire dans un sens et dans l’autre quand même… au moins 400m aller-retour). 

On finit par faire un mini-golf et c’est plutôt chouette. Je suis surprise par les progrès que j’ai fait au mini-golf depuis que je joue au golf, et j’arrive presque à battre Nicolas…à 3 points près ! Bon heureusement d’un côté sinon il aurait été grognon pour la durée de la traversée. 


A 18h30 on embarque sur le ferry (d’assez bonne taille, mais étonnement peu plein). La mer est plutôt calme malgré le mauvais temps et je suis surprise en bien. Nicolas passe par contre une traversée très moyenne. Il avait tout prévu : écouteurs (qui enlèvent le bruit alentours), kindle pour lire, téléphone. Malheureusement à la dernière minute, il oublie les écouteurs dans la voiture. Ça tombe justement mal car on se retrouve pour la traversée dans le compartiment « famille » où des enfants jouent à des jeux avec de la farine (oui, c’est très bizarre) et le niveau sonore est relativement élevé… tout compte fait, j’aurais aussi pu gagner au mini-golf, ça n’aurait pas changé grand-chose.


On se réveille le dimanche 30 avril 2017 à Wellington et on décide d’aller visiter le musée national de Nouvelle Zélande : Te Papa. C’est un magnifique et immense musée moderne où l’on peut découvrir des expos sur les maoris, la faune marine et terrestre de Nouvelle-Zélande, la géologie, l’immigration et les racines des néo-zélandais, le rôle de la Nouvelle-Zélande dans la 1ere Guerre Mondiale etc. on trouve très intéressant d’en apprendre davantage sur ce pays. 

Après le musée, on monte au jardin botanique d’où on a une jolie vue sur la ville. Comme c’est dimanche et que les néo-zélandais sont encore en vacances, il y a énormément de monde à Wellington. On est plus habitué à être dans une grande ville après deux semaines de nature. Dans l’après-midi, on décide de continuer vers le nord en direction du parc national du Tongariro. 


Après une nuit passé dans la charmante localité de Bulls (il n’y a rien, sauf un camping et un taureau de bronze), on continue vers le Tongariro National Park. Dans ce parc il y a la fameuse marche du Tongariro Crossing, souvent présentée comme la plus belle marche de Nouvelle Zélande. C’est une marche de 19.4km qui prend en général entre 6h-8h et qui traverse le fameux « Mordor » du seigneur des anneaux. La marche est réputée pour être extraordinaire car elle permet de passer à la fois à travers des paysages volcaniques, des paysages presque lunaires, des forêts tropicales ou encore des collines d’herbes sèches avec vue sur un lac. 


On espère pouvoir la faire, mais la météo est un peu capricieuse. Aujourd’hui, il pleut à nouveau à verse et le seul jour d’accalmie est demain. Malheureusement sur le sommet du Tongariro, ce qui tombe en pluie chez nous, est tombé en neige. Nous nous renseignons donc au centre d’information du parc et apprenons qu’il est impossible de faire la marche par nous-même car il y a de la neige (jusqu’aux genoux) et de la glace sur la moitié du parcours. Il faut donc un guide et des crampons. Eh ben !!! quelle galère ! Le centre d’information nous propose une sortie avec guide pour le lendemain pour 95$/personne... C’est cher mais finalement on accepte ! (Ça représente environ 140 chf pour les deux). Le soir on décide de dormir dans la région et on se trouve un campground (terrain disponible pour le camping) dans le parc national.


Je pense que cette nuit-là est de loin la nuit la plus glaciale depuis le début du voyage. À 18h, nous sommes déjà en doudounes dans la caravane pour manger le souper… et à 20h00 sous 3 couvertures au lit, congelés, et prêts à dormir. Finalement on arrive à dormir, mais on se réveille à de nombreuses reprises à cause de nos nez ou de nos yeux gelés. 


Le matin du 2 mai, nous partons à 6h30 pour rejoindre le bus qui nous amènera à la marche. Le camping-car est gelé et nous aussi. On enfile des habits thermiques, des doudounes et des vestes, bonnets et gants et nous voilà prêts pour la marche ! Le petit bus avec notre guide nous dépose au départ de la marche (à Mangatepopo car park). Là, le chauffeur nous indique qu’il faut tout de suite commencer à marcher, le 1er guide étant déjà devant, on ne peut pas le rater. On y va donc et comme on est parti dans les derniers on se dit qu’on doit bien être au milieu du groupe. Le problème, c’est qu’environ 1500 autres personnes ont décidé de faire le trek en même temps que nous et il y a du monde partout. Après 1h de marche on se rend compte qu’on ne parviendra pas à retrouver notre guide (nous ne savons même pas à quoi il ressemble). En voyant des chinois en petites chaussures de ville faire la même marche sans accompagnant, on se dit que ça ne doit pas être bien difficile. On continue donc. Très vite on doit enlever des couches car il fait un temps splendide, grand soleil et aucun nuage. 


La marche commence par une heure de plat le long d’une vallée, puis 2h30 de montée très raide qui contourne la montagne du destin. Nous avançons d’un bon rythme malgré la neige (environ 10cm à tout casser et non pas 60cm comme prévu) et arrivons au sommet à peine 3h après avoir commencé. On profite de la vue malgré l’odeur d’œufs pourris qui émane d’un cratère juste à côté. C’est splendide. La descente commence avec une pente très raide qui donne sur les lacs d’émeraude. Magnifique !!!

On pense avoir fait le plus dur, mais c’est en réalité le dernier bout qui s’avère être pour nous une torture… 3h de descente avec des escaliers… aïe aïe nos pauvres genoux !!! On arrive finalement au parking final vers 15h00, épuisés mais très contents ! Les guides ne sont évidemment pas encore là et on se rend compte qu’on a fait la marche en à peine 6h00. On attend donc notre bus et le premier guide qui arrive 1h30 après nous. 95$ par personne pour un simple service de navette ça fait cher quand même. On décide de partir en négociation, évidemment. Affaire à suivre…


Malgré cela, on a eu la chance de pouvoir faire cette marche juste avant la saison d’hiver, et donc la neige.