Première nuit à Christchurch dans un hôtel de style Google, avec une salle commune et des hamacs, assez sympa. Malgré cela, nous passons une courte nuit car notre chambre donnait droit sur le débarras des poubelles de l’hôtel et le camion-poubelles en Nouvelle Zélande passe très très tôt le matin (et fait beaucoup de bruit). 


Le matin, on part chercher notre Camping Car motivé à l’idée de partir visiter ce nouveau pays. On pensait que ce serait vite fait, mais 3h00 plus tard on y est encore. La paperasse et les explications du véhicule prennent beaucoup de temps. Au final cela vaut la peine car nous recevons un beau camping car de 7m de long, 3m20 de haut. Il a 3 ans mais déjà 140'000 km au compteur… et surtout il a un volant à droite ! C’est Nicolas qui commence la conduite, directement avec une visite de Christchurch. Quelle galère en ville…surtout pour trouver une place de parc. Finalement après beaucoup de détours, de boucles et de patience, nous parvenons à trouver une place assez grande pour nous. Christchurch est une ville particulière, car elle a été partiellement détruite par un tremblement de terre en 2011. De ce fait, beaucoup de bâtiments sont détruits et il y a des chantiers partout. Nous n’avons pas de coup de cœur et décidons de partir plus au sud. Après 2 semaines de villes (Dubaï, Singapour, Sydney, Melbourne) on rêve de nature !... Direction les Lacs Tekapo et Pukaki et le centre du pays ! 


Nous trouvons notre première place de camping au bord du lac Pukaki, sur une place de camping « sauvage ». L’accès en camping-car est « sportif » et nous prend un certain temps, mais le résultat est magnifique ! Nous pouvons dormir face au lac, en pleine nature avec le bruit des vagues pour seul bruit. La nuit noire permet de voir la voie lactée et les étoiles comme jamais ! On est par contre un peu refroidi par les températures, qui sont glaciales. On ne pensait pas devoir sortir les polaires, thermiques et doudounes si tôt. 


Le matin, nous prenons le petit déjeuner face au lac et profitons encore de ce coin superbe. Nous partons ensuite pour la région du Mont Cook, le plus haut sommet de Nouvelle Zélande. Nous prenons le temps de profiter du soleil et faisons une magnifique marche dans la Hooker Valley. Les chemins de randonnées sont extrêmement bien préparés et soignés et c’est très agréable de marcher dans un décor pareil. Même en pleine montagne et pour une marche de 3h, nous rencontrons des touristes asiatiques qui se baladent en petites chaussures laquées à talons ou semelles compensées. Ça me fascine de voir qu’elles arrivent au sommet aussi bien que nous. 


Durant cette magnifique balade, je fais par contre la rencontre des « Sandflies », ces horribles mouches piquantes de Nouvelle Zélande. Une mouche a eu l’audace de se glisser dans mon écharpe et de me piquer au moins 6x sur la nuque…même si je suis une habituée des moustiques, je dois dire que ces piqûres sont particulièrement pénibles ! Pour nous préparer à la suite du voyage, nous achetons un spray anti-mouche… que Nicolas tente vaillamment d’appliquer car cela ressemble plus à du miel qu’à nos produits anti-moustiques habituels. Se tartiner de pâte gluante et collante ne nous tente pas, même face à la menace des mouches. 


Pour notre quatrième jour nous décidons de partir en direction de Queenstown et de visiter cette ville, qui se veut capitale de l’adrénaline et des sports extrêmes. On décide de monter en télécabine pour voir la vue sur la ville et la région des lacs qui l’entoure. La télécabine est une attraction purement touristique…et nous avons même droit à un photographe qui nous prend en photo au moment de monter dans la cabine (pour des suisses, c’est quand même inhabituel…). La vue depuis la Gondola est belle malgré les touristes et nous profitons de découvrir la région vue d’en haut. Même si elles apparaissent comme grandes sur les cartes, ces villes de Nouvelle Zélande ne sont vraiment pas grandes et ont à peine quelques magasins au centre-ville. 


Le soir, nous continuons notre route au sud de Queenstown et nous dormons au bord du lac, au milieu de la nature, des palmiers et des arbres. Nous avons même notre plage privée, quel luxe ! 


Le 21 avril au matin, nous partons pour Te Anau et la région du Milford Sound (fjord le plus connu de Nouvelle Zélande). On décide de faire la route du fjord et de s’arrêter à mi-chemin pour dormir. On s’attendait à 120km de routes vertigineuses à flanc de coteaux dans un fjord majestueux, mais non… le Milford Sound c’est 110km de route dans une vallée plate, avec des lacs et des rivières, mais sans mer, ni falaises abruptes. Après avoir dormi dans la vallée, nous repartons le 22 avril tôt le matin et arrivons à Milford pour la croisière de 9h00. La croisière est particulière dans la brume matinale (il y a un plafond de brouillard a quelque centaines de mètres au-dessus de nos têtes), mais nous sommes chanceux sur le temps. Il ne pleut pas, alors que le Milford Sound est réputé pour sa pluie et son temps nuageux. Nous apprenons qu’il n’a plus plu depuis 28 jours et que de ce fait la plupart des chutes d’eau sont à sec. Eh ben, on s’attendait à de la pluie et voilà que le fjord est à sec. Malgré cela, nous profitons des paysages grandioses et voyons même des phoques qui « bronzent » sur des rochers. Avec notre bateau nous longeons le fjord jusqu’à l’embouchure dans la mer de Tasman. 


Le soir, nous roulons en direction de Wanaka et dormons dans un super camping avec des moutons et des alpagas que nous décidons de nourrir. Avec moi ils sont relativement sympas, mais Nicolas n’a pas cette chance et un alpaga jaloux (Nicolas donnait à manger à son copain et non pas à lui) lui crache dessus. J’étais contente d’être hors d’atteinte à ce moment-là.